Après mes intenses émotions chez France Décor, je passe par le supermarché pour quelques trucs et je retourne à la maison. MonChéri est réveillé et veut déjeuner. Pas question de déjeuner tant que je n’ai pas préparé la ganache, qui aura besoin de prendre au frigo avant de garnir les macarons. Je fais donc bouillir 100 ml de crème une première fois en ajoutant 1 c. table de masala chai. J’enlève du feu dès que ça bout et je laisse macérer 10 minutes. Je passe au tamis (yé, il filtre super bien les résidus de thé) et je remets à bouillir. Je retire du feu et j’ajoute 225gr de chocolat blanc et 20gr de beurre non salé. Je brasse et une fois le tout bien fondu j’ajoute la purée de canneberge au chai. Comme ce n’est pas assez rouge à mon goût (et surtout parce que je suis un vrai bébé et qu’il faut que j’essaye tout de suite) j’ajoute un peu de colorant rouge. Woah, ça fait toute une différence! Je mets le tout au frigo. Il est 13h30 et si je ne déjeune pas, je vais tomber sans connaissance.
Après le déjeuner, c’est le temps des coques: mes blancs d’oeufs (3) sont à température ambiante, je les monte en neige bien ferme avec 30gr de sucre (10gr au début, 20gr quand les blancs commencent à prendre). Fuck la meringue italienne, cette technique est plus facile et pardonne plus. Une fois que les blancs forment des pics bien fermes quand je soulève mon batteur, je suis prêt à ajouter mon mélange tamisé d’hier… et mon colorant! En mélangeant, il ne faut jamais forcer l’appareil, il faut plutôt le replier sur lui même pour ne pas perdre l’air emprisonné dans les blancs. Le rouge est correct, j’aurais sans doute pu mettre plus de colorant, mais j’ai peur de rater mon coup alors je me limite un peu. J’essaierai un jour avec de la poudre.
Le dressage sur la plaque chemisée de papier parchemin se déroule bien, le mélange est un peu plus consistant que la semaine dernière. Mes cercles sont encore difformes pour certains, et j’ai trop mis d’appareil pour d’autres, qui s’étalent et se touche un peu. C’est correct, chez moi on est tolérants, il n’y a pas de mal à se faire du bien entre macarons! Bon, en vrai je deviens désagréable parce que je suis perfectionniste et MonChéri en subit les conséquences. Je m’excuse MonChéri, je suis un connard colérique.
Alors où en sommes-nous? Les macarons sèchent sur la table, loin du four qui ne chauffe pas encore. J’ai peur pour la ganache, qui après presque trois heures au frigo ne semble pas assez ferme à mon goût. Est-ce qu’il faut attendre encore, ou est-ce que j’ai mis trop de purée et que ça empêche la ganache de prendre?
Quand Dieu a distribué la patience, j’étais dans la file d’attente, mais je suis parti parce que je trouvais ça trop long.